P   R   E   A   M   B   U   L   E

 

Dès le départ,  l'homme a voulu donner par un jeu de l'abstraction des réponses aux questions infinies qu'il se  posait.  Ce  fut   l'invention  des  "dieux  multiples", avec  l'amour, le soleil, le temps qui s'écoule,  la mort, et surtout le plus grand,  le  chef  des  tribus  célestes, Zeus lui-même.

 

Puis Aristode est arrivé, faisant passer la pensée dans une nouvelle abstraction, le  dualisme.  Peu  suivi  par l'Orient et ses  premières  civilations,  il  fut  approuvé jusqu'à nos jours par l'Occident. Dès lors tout devient "bien ou mal", "vrai ou faux", "beau ou laid", etc.

 

Mais les sciences qui n'avaient évolué que  pas  à  pas jusqu'à maintenant, se mirent tout  à  coup  au  siècle dernier à bouger profondément. Deux  plus  deux  ne voulait  plus  dire  absolument  quatre  dans  tous  les systèmes.  Faisant  toutefois  la  connaissance  de  ces surprises flutuantes,  la pensée dite philosophique se mit à branler sur  ses  bases.  Il  était  temps  de  nous ouvrir à de nouvelles abstractions proche de l'infini.

 

Nous l'avions déjà fait. Nous pouvions donc encore le faire.  Ces chimères difficiles  à  saisir,  apportent  des ouvertures  aux  diktats  imposés  par  les  éducations fermées qui  formaient  ainsi  de  façon  drastique  les populations. Elles sont au nombre de trois :  

                        "L'Egocentrisme positif"

                 "Les Compléments du Dualisme"

                     "L'Instantialisme Temporel".

 

Lorsque  les  esprits  seront  capables  de  saisir  leurs fonctionnements, la face du monde  pourra  changer, car le dialogue enfin cerné pour  la  première  fois  de façon ouverte depuis le début  des  temps,  deviendra possible entre individus, préfigurant la fin des conflits de toutes sortes.  

 

 

   L E S  T R O I S   P R E M I E R E S   O U V E R T U R E S

 

    .1) "L'Egocentrisme positif"  développe  le  nouveau regard que l'individu porte  de  lui  vers  la  société  et non plus le contraire.

 

     .2) L'utilisation, à chaque instant des compléments du dualisme, donne à l'être humain  la  liberté  infinie d'échapper au gel de la pensée en réalisant  à  la  fois une notion, son contraire et sa négation.  Ainsi, croire qu'un souvenir ou même un rêve  est  finie  dans  son immuabilité,  nous perd.  Alors  que  l'inférence  va  le rendre différent à chaque  minute  de  rappel  et  que les "Compléments du Dualisme" sont capables  de  le recréer d'une manière instantielle,  avec  la  sensation qu'il est "vrai, faux, et vrai et faux en même temps".

 

      .3) L'Instantiel Temporel offre aussi la vision  de  la Création de l'Information par le cerveau, coupé d'une façon discontinue, de son moment précédent comme du suivant.   Ainsi, cette création  de  l'information  se représente  à  chaque  instant  selon  une  Courbe  de Gauss,  avec sa latence,  son activité,  sa réalisation et sa destructuration.

 

Le cerveau travaille de cette façon,  au coup par coup, comme  un  ordinateur,    avec  en  mémoire  tous  les fichiers de chaque information, depuis sa conception. Le Postulat propose alors : "Si c'est  à  chaque  instant que l'individu crée sa propre projection dans l'univers et qu'en rétroaction commune cet  univers  le  crée,  il doit le détruire aussitôt pour pouvoir créer toutes  les projections suivantes".

 

Coupé   du  moment   précédent  comme  du  suivant, cette césure, le remettant chaque fois en question,  le rend  responsable  de  lui-même  et  le  laisse  chaque fois,  de nouveau immature comme au moment de sa conception .

 

 

                    E  N     C  O  N  C  L  U  S  I  O  N

 

L'individu crée sa propre projection,  dans un Univers créé par cette projection qui est créée "pour" et  "par" lui, et qui le crée en même temps. Son  regard  de  lui "hors"  lui  "sur"  lui,  détruit  cette  projection  qui  est classée globalement en face de lui.

 

Cette immaturité qui lui apporte la  conscience  de  sa non-existence, lui apporte la liberté  théorique  de  sa création suivante. Bien avant d'aborder cette création suivante, avec la création des nouvelles informations, comparées à la copie  globale  de  l'instant  précédent stocké et créé  "pour"  et  "par"  cet  instant,  l'individu crée une appréhension  prévisionnelle  de  ce  que  va être l'instant suivant.

 

La confrontation de la copie "unique" passée de cette appréhension prévisionnelle et  des  informations  en voie de  création,  donne  "l'instant-univers".  C'est  ce regard de "lui"  sur "lui"  hors "lui"  qui  va  décider  de "l'ordre", de la "couleur" et de "l'intensité"  de la copie globale de cet instant.

 

Cette copie global, par  sa  confrontation  avec  toutes les informations de l'instant suivant,  va  apporter  un "élément" d'information  passée.  Et bien que chaque copie globale soit détruite à chaque instant en même temps que  "l'instant-univers"  présent,  sa  "trace"  va faire partie de l'instant suivant.

 

L'individu est tenté de penser que la discontinuité  de sa  conscience  chevauche  au  moins  deux  instants : une trace d'instant passé présentée dans son  instant présent.

 

Mais  la  possiblité  de  l'individu  de  créer  l'existence à partir, non de la contre-existence,  mais  de  la  non-existence, lui permet à chaque instant de créer  et  de fixer la "couleur" de la copie de cet instant, et ainsi de "créer" l'instant suivant, totalement libre,  à condition de se créer deux fois à chaque instant,  par une totale multitude de non-créations. La destinée et  le  hasard n'existent plus que sur ces deux temps, un temps qui propose la  fin  de  création  de  l'instant  "UN",  et  un temps qui  décide  en  début  de  l'instant  "DEUX"  de reprendre ou non, la proposition.