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Pourquoi est-ce difficile de   se comprendre entre soi  ?

Je rajouterai au titre le "SI" : Pourquoi est-ce si difficile de se comprendre entre soi et avec les autres.

 

Pour faire  une  réponse  basique  de  démarrage,  on peut répondre : " Parce que un mot n'a pas  le  même sens pour chacun.  Il peut même changer  de  sens,  Ã  10 minutes d'intervalle ".

 

Le langage, et  sa  présentation  dans  les  esprits,  est donc le principal  "COUPABLE"  dans  la  difficulté  des échanges entre les Ãªtres humains. Il  est  même  pour certains  savants,  biologistes,  mathématiciens,  aussi  psychanalystes,  du siècle dernier,  le responsable de la guerre de 1914.

 

Mais ce grand criminel n'est en  réalité  que  la  partie cachée de l'iceberg. La  faute  se  situe  dans  la  façon dont on nous a appris  Ã   penser,  sans  nuance,  nous forçant à  nous  bloquer  dans  un  jugement  dualiste sur les gens, les choses et nous-mêmes. Il est en effet plus  facile  d'avoir  Ã   chaque  instant  Ã   trancher  sur l'événement en cours quel qu'il soit  et  ceci  de  façon immédiate  et  définitive,  rassurante  même,  que  de chercher ce que les parents  et  Ã©ducateurs  appellent la petite bête,  devenant  totalement  monstrueuse  si on ne lui tourne pas le dos.

 

Or,  c'est cette paresse laxiste qui cause  les  disputes, divorces, guerres de toutes sortes.  Il suffirait alors de prendre le taureau par les cornes et surtout  de  faire attention à ne pas  trancher  dualistement : " OU  c'est vrai, OU c'est faux ; OU c'est bien, OU c'est mal ; OU c'est juste ;  OU c'est injuste ;  OU c'est plus,  OU  c'est  moins " pour que l'harmonie se mette à régner  sur  terre.  Ce n'est ni pour aujourd'hui, ni pour demain. Pourtant la solution est lumineuse.

 

Hélas, notre éducation est faite  pour  permettre  aux plus forts, aux dominants politiques, Ã©conomiques et  gestionnaires de mener le "Peuple",  entre guillemets, pour leur propre intérêt,  le formatant avec l'aide  des éducateurs,  professeurs,  parents. L'individu y trouve son compte, préférant rester dans les sentiers balisés de la routine, plutôt que de se révolter dans une lutte perdue d'avance,  remplaçant au bout du compte  les pions par d'autres récupérés par le système. D'autant que les défauts considérés comme des qualités,  vont développer l'amour propre et surtout la conviction de sa supériorité dans la plupart des cas, avec la volonté d'affirmer son "MOI".

 

Il suffirait que l'enfant,  qui est magique  jusqu'à  l'âge de 3 ans  confondant  l'UNIVERS  et  lui,  sa  mère, son jouet et les étoiles dans la liberté infinie de n'être rien que le  "TOUT DE CE QU'IL L'ENTOURE",  baigné  dans l'harmonie universelle qu'il possède dans ses cellules avec l'explosion du bing bang , puisse alors refuser le formatage.  Hélas,  pour cela il faudrait  que  tous  les enseignants l'éduquent  hors  de  la  pensée  dualiste. Mais  pour  cela  il  faudrait  qu'eux-mêmes  aient  Ã©té éduqués dans ce sens.

 

En ce qui nous concerne, ce n'est pas de dire  ce  qu'il faut faire pour que la  "COMPREHENSION"  s'établisse entre les hommes.  Mais pourquoi l'incompréhension existe ? Quels sen sont les causes ?

 

Partons du commencement.  Au  début  quand   nous étions que des primitifs,  la philosophie n'existait pas. Nous étions comme les enfants magiques de 3 ans, le "moi-univers" qui, logiquement, est  dans  le  présent. Puis Aristote est venu qui nous a ouvert l'esprit.  Mais malheureusement,  les Occidentaux particulièrement orientés par le grec d'Aristote, ont bloqué  les  esprits dans le dualisme de la non-identité, et du tiers  exclu. Le système s'est fermé.  Or  les  mathématiques  sont depuis le siècle dernier sont entrées dans le moderne acceptant que 2+2 ne fassent plus forcément 4, selon les méthodes euclidiennes. De  même  la  philosophie s'est mise  à  branler  sur  ses  bases. Il  est  temps  de créer les nouvelles  philosophies  qui  seront  basées   sur l'Instantialisme Temporel,  créant l'information de l'INSTANT au coup  par  coup,  sur  la   future  identité portant son regard de lui vers l'extérieur et  non  plus le contraire,  et enfin l'adoption des compléments  du dualisme. C'est  alors  que  nous  comprendrons  que sans ces bases, il est impossible de se comprendre.

 

Les toutes  nouvelles  méthodes  de  fonctionnement  de la physique,  des mathématiques  et de la biologie, ouvrent ainsi la réflexion sur  notre  propre  façon  de fonctionner. L'IRM,  ou  instantané  de  nos  intérieurs physiques qui dévoile les réactions du psychologique sur le corporel, se voit depuis peu, soutenu par le film des mouvements des neurones le  long  de  tous  nos muscles, explosent sous l'action des hormones  qu'ils soient positives ou négatives.  Qu'en déduit-on ?  Que le cerveau déguise  la  réalité,  même  si  l'observation lui montre le contraire de ce  qu'il  pense.  Pourquoi ? Parce qu'il compare ce qu'il  voit  avec  les  images  de son passé ou même de  son  imagination,  couplant  2 images passées pour  en  faire  une  troisième.  Et  au lieu  de  faire  la  part  des  choses, ce  qu'on  ne  lui  a jamais appris de faire, il  donne  le  nom  de  réalité  Ã  une chimère.

 

N'essayons pas de lui démontrer que les détails de ce qu'il pense et de ce qu'il voit, ne collent pas.  Il  pense que si on le condredit, c'est pour le démollir. Même si on ne le contredit au travers du langage du corps,  de la portée verbale,  il pense  qu'on se dresse contre lui  et  qu'on  l'attaque.  Non  seulement  il  ne  comprend pas,  mais aussi comprend de travers,  de  préférence en martyr se saisissant de l'épée de l'honneur, et ceci pour  abattre  les  autres,  si  possible  définitivement. Que reste-t-il  Ã   dire  vraiment ?  Des questions ?  Des contradictions qui enrichissent ?  Ou des inventions ?

 

                                                                  Chloey Till

       Pourquoi les hommes          seraient-ils égaux ?

Pourquoi les hommes seraient-ils égaux puisqu'ils ne sont pas semblables.

 

Dans cette phrase, qu'entend-on par le mot "homme" et quelle différence y a-t-il entre les termes :  individu, entité, personne, créature, sujet, être humain ?

 

Il n'y en a pratiquement pas.  Tous  ces  mots  veulent dire globalement la même chose:mammifère primate appartenant à l'espèce animale le plus Ã©voluée  de  la Terre, même le mot "sujet".  Mais le sujet est  un  être soumis, comme l'objet, alors que l'on pense  qu'il  est l'être principal placé au centre du monde. Quant  à  la "personne", elle représente à la fois  un  être  humain et personne, c'est-à-dire n'importe quoi.

 

"L'individu" dans le dictionnaire est un échantillon, un spécimen, un simple exempalire. La "créature" est un être qui a été créé.  Le "moi" représente  la  personne qui parle, c'est-à-dire n'importe qui.

 

Par contre,  "l'essence" constitue la nature de l'être et d'après Sartre elle précède l'existence.  Et  nous  voilà donc arrivés au coeur du problème, si  l'on  considère pour compliquer les choses que l'homme ne sera pas perçu de la même manière  selon  qu'on  adhère  aux pensées de Socrate, Aristote, Platon, Descartes, aussi  Nietzsche, Heidegger, Camus ou Alain Touraine.

 

Pour les uns,  il est soumis à la Société,  à Dieu,  à une exigence  intellectuelle,  spirituelle  et   philosophique quelconque.  Pour d'autres, et ils sont rares,  il  ne  se plie à aucune loi, mais  seulement  Ã   celle  qu'il  s'est  donné.  Ce nouveau regard de soi  vers  l'extérieur  et non le contraire,  va changer la donne en profondeur, rendant enfin l'individu responsable de lui-même.

 

Mais pour l'instant,  les hommes ne pensant pas de la même façon selon les lieux,  les époques,  les ethnies, les croyances, ne se ressemblent pas. Vouloir les rendre égaux serait ridicule.

 

Laissons parler  Alain Touraine,  philosophe,  et  aussi sociologue :   --  "Vivre  ensemble,  Ã   la  fois  Ã©gaux  et différents, n'est-ce pas  la  quadrature  du  siècle ?  La mondialisation de l'économie nous  mélange  dans  le supermarché de l'information et de la consommation mais ne nous aide pas à nous comprendre".

 

Et lorsque nous cherchons refuge dans notre identité ou dans une communauté homogène, alors  nous  en venons inévitablement à vouloir rejeter  l'Autre,  dont la différence apparaît vite comme une menace.

 

Autrefois,  nous avions trouvé une réponse  :  "Vivons ensemble comme citoyens de la même ville ou  de  la même nation et respectons la vie privée  de  chacun". Mais les renversements  techniques  et  économiques ont ainsi bousculé les barrières qui  séparaient  la  vie publique de la vie privée, et l'économie internationale envahit la vie publique.

 

Il faut sortir des morales du  devoir  et  reconnaître  à chacun de nous, le droit  et  la  capacité  de  combiner son identité culturelle et  sa  participation  Ã   l'univers technique.  Ainsi,  seulement,  nous   pourrions   vivre ensemble, égaux et différents.  Malheureusement, en plus  d'autres  spécialités  viennent  se  rajouter   Ã    la culture et à la technique. Les différences d'éducation, de goûts,  de  religion,  d'ethnies,  de  sexualité,  et  de raisonnement,  devraient désormais  Ãªtre  considérés comme de simples spécifités  Ã©chappant  à  la  simple culture face à la technique.

 

N'allons pas  plus  loin.  Considérons  plutôt  l'homme en général,  comme un individu  en  particulier.  Il  est temps d'envisager quels seraient ses Droits, ou plutôt son "Droit" fondamental,  face à ceux  des  "Droits  de l'Homme" qui  n'ont  jamais  Ã©té  des  voeux  pieux,  la torture et la peine de mort  existant  encore  dans  de nombreux pays et non des moindres.

 

Par contre, le "Droit de l'Individu" lui donne  le  devoir d'exiger, s'il ne peut l'obtenir par lui-même, de n'avoir ni faim, ni soif, ni froid, mal physiquement  et  surtout moralement. Tout le reste étant du luxe, il n'a pas à le réclamer.

 

A partir de cette loi évidente, qui place enfin les  êtres sur le même plan d'égalité et de devoir  envers  lui  et envers les autres, nous pourrons Ãªtre ainsi différents, chargés de nos  spécifités  multiples,  quelles  qu'elles soient, les différences des uns faisant les richesses de tous. Le reste ne deviendrait que littérature.

 

                                                        

                                                                  Chloey Till

 

 

 

 

 

          Peut-on changer

       sa façon de penser ?

D'après  la  définition  du  dictionnaire, la  philosophie est la science générale des êtres, des principes et des causes. C'est un système particulier à  un  philosophe célèbre,  à une école,  Ã   une  Ã©poque.  Le  philosophe tient son nom des mots grecs : "philos" ami,  "sophia"

sagesse. Il étudiait la nature  et  les  premiers  ioniens furent surtout des physiciens.

 

Cette définition alambiquée  et  compliquée  parle  de science générale et de système particulier.  Il  devient urgent de faire le point.

 

Tout  d'abord,   reconnaissons  que  les  philosophies, quelles qu'elles soient, n'ont alors jamais  apporté  de réponses aux  questions  angoissantes  que  l'individu se pose depuis le début des  temps.  Cette  recherche est  Ã   la  naissance  des  philosophies   religieuses   et athées qui ne débouchent que  sur  des  suppositions cachées derrière  des  affirmations.  Elles  ont  débuté sue l'ignorance, la  latence  qui  ne  savait  même  pas attendre de l'évolution de la recherche.

 

Ainsi,  ce démarrage sur la courbe de Gauss de toute civilisation  naturelle,   spirituelle  et  philosophique  a commencé sa montée  en  création  par  les  Primitifs, puis les Perses, les Grecs,  le siècle des Lumières avec Rousseau, Descartes.  L'arrivée au sommet a entendu Heildegger annocer que la réflexion de l'homme était arrivée à son apogée et que la  descente  destructrice commençait.  Cette destruction des diverses pensées philosophiques a  pris  forme  avec  Nietzsche  criant : "Dieu est mort" et la fin  de  la  courbe  de  Gauss  des philosophies,  et a prononcé avec Sartre : "L'Être n'est rien qu'un néant".

 

Nous abordons  donc  la  courbe  de  Gauss  suivante, celle des  philosophies  nouvelles,  dont  la  coupure avec la précédente montre le changement  immense. Les toutes nouvelles formes de pensée  vont  pouvoir proposer  des  réflexions  sur  le  pourquoi  de  notre existence et les moyens d'y  répondre.  Elles  ne  vont plus   sur l 'appel  aux  forces  extérieures  pour  nous dicter notre conduite,   puisque les valeurs promises : religieuses, sociales, familiales, patriotiques et aussi politiques, n'ont pas apportées de réponse.

 

Devant cet échec,  on est bien  forcé  de  voir  qu'il  ne reste plus qu'un intercoluteur  :  NOUS.  C'est  Ã   nous de prendre les responsabilités en main. En effet nous sommes  responsables  de  nous-mêmes.   Personne  d'autre ne peut l'être à notre place. Bien sûr, prendre conseil, se faire aider, se renseigner, réfléchir, mais la décision   finale  de  notre  action  de  chaque  instant nous appartient...  Celui qui ne peut pas  choisir  pour agir est perdu et son esprit, qui est sur la pente  de  la dépersonnalisation,  sombre alors dans la maladie de l'esprit qui le mène  Ã  l'hôpital  psychiatrique. 

 

Si les propositions n'ont offert, depuis toujours,  que gabegie à l'homme, que l'incompréhension des êtres. Il va nous falloir prendre le contre-pied de toutes nos éducations pronant ainsi  la  violence,  la  domination, l'instinct de propriété, le  mépris  de  la  pensée  d'un  autre, considérée comme néfaste et agressive.

 

Les nouveautés se présentant en  un  premier  temps sous des formes inversant les  tendances  mortifères. Ce sont des innovations inadmissibles pour  celui  qui veut  continuer  Ã   dominer.   Heureusement  certains esprits curieux et surtout poussés à  bout  par  toutes les incohérences et  cruautés des  sociétés   actuelles, cherchent dorénavant, Ã  se pencher sur les dernières innovations. 

 

                                                                  Chloey Till

                  Peut-on parler de 

                puissance de la joie ?

  (Intitulé du livre de Frédéric Lenoir)

On parlera beaucoup plus couramment de puissance de la pensée, "de la puissance des idées",  "puissance de l'amour"... "de la toute puissance",  mais rarement de la "puissance de la joie". (Nous excluons d'emblée la "puissance politique, étatique, religieuse, etc.")

 

 

                           -   D E F I N I T I O N S  -

 

Puissance :

vient de puissant, l'ancien participe présent du verbe pouvoir qui lui-même,  vient  éthymologiquement du latin "potis sum"... "je suis maître de".

- La puissance, c'est le pouvoir et aussi la capacité d'imposer son autorité.

- Pour Littré : c'est le droit ou l'acte par lequel on peut commander aux autres.

- La puissance, plus qu'une force c'est quelque chose qui implique de la  supériorité,  de  la  domination... et même quelque chose   d'irrémédiable,  voire  aussi d'incontrôlable. (Par exemple un bourgeon est une fleur en puissance... la puissance des éléments.

- En sociologie : potentiel d'un acteur d'imposer toute sa volonté à un autre.

- La puissance produit une énergie, un effet...

- On parle de puissance surnaturelle,  qui échappe au contrôle humain.

- La puissance motrice  se rapproche  davantage  de la force.

La force : elle implique quelque chose de beaucoup plus physique, bien que l'on parle  de  force  morale... mais dans ce cas il faut le préciser.

 

 

                   - LE PHILOSOPHE ARISTOTE -

 

- Il distingue la puissance... en puissance potentielle et en acte.

- En acte :  Ethymologiquement,  l'acte désigne ce qui est fait.  Pour Aristote, l'acte sésigne soit ce qui est en train de s'accomplir,  soit ce qui est réalisé,  achevé.

- En puissance : Dans  l'usage  qu'en  fait  Aristote,  la puissance est la faculté  d'être  changé  ou  alors  mis en mouvement.  Ce  qui  n'est  qu'en  puissance,  par opposition à  ce  qui  est  en  acte,... ce  qui  n'est  pas encore réalisé, ce qui n'est qu'une virtualité.

- Par exemple, tout être humain qui est normalement constitué, est en puissance un  être  parlant.  Mais  ce potentiel n'est actualisé qu'avec l'apprentissage de  la langue usuelle.

- L'être humain a en puissance  la  capacité  de  parler et il a la capacité d'en faire un acte.

- Par exemple,  tout être humain est en puissance  un être parlant. Cependant en acte il ne sera un locuteur que s'il apprend sa langue, et que s'il prend la parole.

- ARISTOTE distinguait de ce point de vue :

  * l'acte premier : le fait d'avoir acquis une  capacité ( par exemple, avoir appris la musique )

  * et l'acte second : la mise en oeuvre de toute cette capacité ( par exemple,  le fait pour un musicien de faire effectivement de la musique à un moment donné ).

- L'être en acte est souvent considéré comme une grande perfection que l'être en puissance.

- Ainsi, dit Aristote : " chaque chose  est  dite  être  ce qu'elle est,  plutôt quand elle est acte,  que lorsqu'elle est en puissance ". ( Physique II )

 

(NB : Je fais volontairement impasse sur Descartes, pour qui Dieu est acte et puissance).

 

 

                                    L A    J O I E  -

 

Définition : Le sentiment de joie est d'ordre affectif, moral, intellectuel.

- La joie exprime un sentiment de plaisir, de bonheur, de plénitude, limité dans le temps  et qui emplit toute la totalité de la conscience.

- La joie a quelque chose de très pétillant, comme des bulles de champagne...

- La joie introduit une notion de fête...  de farandole... un élan, d'ailleurs ne parle-t-on pas "d'élan de joie".

- Le bonheur est une satisfaction, une plénitude avec quelque  chose  de  plus  profond,  plus  sérieux,  plus établi dans la joie.

- La satisfaction,  elle ne remplit qu'une partie  de  la conscience.

 

 

                            LES PHILOSOPHES -

 

                    1) Dans la philosophie antique

PLATON : La joie est à rapprocher du terme de mania "délire" ou "folie" présent notamment  dans  "Phèdre" de Platon une notion à rapprocher de enthousiasme

qui affecte celui qui contemple le bien  et  le  beau,  et qui va donc au-delà du sentiment, mais en fait qui est transporté bien au-delà.

CICERON : Pour lui, la joie est un  Ã©tat  d'âme  qui  est confronté Ã  la possession d'un bien et  qui  n'en  perd pas pour autant la sérénité. 

 

                    2) Dans la philosophie moderne

- C'est le philosophe hollandais  SPINOSA  qui est le grand  penseur  de  la  joie,   en  particulier  dans  son Ethique où la joie forme, avec la  tristesse  et  le  désir, l'un des trois infects fondamentaux de l'être humain. Tous les autres sentiments : ( amour, haine, espérance, crainte... )  se définissent vraiment comme des formes particulières de la joie ou de la tristesse.

- La joie, elle, (laetitia en latin) est définie  par Spinosa comme "le passage de l'homme d'une moindre à une plus  grande  perfection",   c'est-à-dire   comme   une augmentation de forces et de la réalisation de soi.  - La joie est ainsi un accroissement de toute notre puissance, lié à la réalisation de  nos  désirs  et  de notre effort, pour persévérer dans l'existence.

- Chez LEIBNIZ,  on trouve une distinction entre deux termes latins pouvant être effectivement  traduits  en français par "joie" :

   * d'une part gaudium la jouissance paisible qui n'est soumise à aucune condition extérieure

   * et d'autre part laetitia  le  plaisir  de  l'âme  lié  Ã   la possession d'un bien (au sens de Cicéron, en fait).

 

             3) Dans la philosophie contemporaine

NIETZSCHE associe la joie à la capacité d'approbation de l'existence malgré son caractère  tragique  comme expression de la "volonté de puissance" qui assume d'être joyeuse malgré les souffrance de la vie.

-  Au XX° siècle les courants philosophiques  que  sont le personnalisme   et  également  l' existentialisme, approfondissent à nouveau la notion philosophique.

-  Le philosophe français Henri BERGSON voit dans la joie, le signe d'un accomplissement, d'une réussite et d'un achèvement, ce qui selon lui, en fait un indice du sens de l'existence humaine.  En effet,  toute  grande joie est la  conséquence  d'une  création  qui  donne un  sens  à  la  vie  humaine.  - Par exemple, la joie de l'entrepeneur qui a fondé  une  entreprise  qui  marche... Quant à l'exemple de la joie qu'il donne,  de la mère qui a engendré et élevé son enfant, qui a créé, en somme, quelque chose de viable. C'est à mon avis une joie certes, mais plus proche du bonheur auquel dans ce cas elle est intimement liée.

 

   4) Chez les philosophes français contemporains

- Gilles DELEUZE définit la joie  comme  la  puissance même, de production du désir.

- Clément ROSSET pense la joie dans la continuité de Nietzsche, comme une grâce irrationnelle qui permet d'accepter le réel dans sa cruauté.

- Robert MISRAHI associe la joie qu'il appelle la force majeur à la liberté que possède tout sujet: agir, aimer et fonder son bonheur.  ("les actes de la joie").

- Bruno GIULIANI identifie la  joie  au  bonheur  et  la définit comme le sens même  de  la  vie.  ("l'amour de la sagesse").

- Nicolas GO pense la joie comme  une  pratique  de la sagesse qui se passe de toute raison et s'accomplit dans l'art, le rire et le sacré.  ("l'art de la joie").   

 

 

                          -  D  I  S  C  U  S  S  I  O  N  -

 

    * Si on se réfère aux philosophes...

- Si pour BERGSON "toute grande joie est vraiment la conséquence d'une création qui donne  un  sens  Ã   la vie humaine"...

- Si comme pour SPINOSA, c'est grâce aux  forces  et à la réalisation de soi que la joie est,  en autre,  un accroissement de notre puissance lié à  la  réalisation de nos désirs et de notre effort pour persévérer dans l'existence.

- Si Gilles DELEUZE définit la joie comme la puissance même de production du désir.

- Si Clément ROSSET pense la joie dans  la  continuité de Nietzsche comme une grâce irrationnelle, qui ainsi permet d'accepter le réel dans toute sa cruauté.

- Si Robert MISRAHI appelle la joie "la force majeure" "les actes de la joie".

- Si Bruno GIULIANI identifie la joie au bonheur et  la définit comme le sens même  de  la  vie.  ("l'amour de la sagesse").

--- Oui, on pourra parler de la puissance de la joie.

 

   * De mon point de vue, la cerise sur le gâteau...

- C'est qu'on peut parler de la puissance de la joie, si on se réfère à ce que la joie a de pétillant comme des bulles de champagne... Là,  cette  notion  est  un  Ã©lan enthousiaste qui nous entraîne, comme dans un tour de manège.  La joie délivre une énergie incontestable et un pouvoir communicatif,  qui  peut  permettre  de parler sans aucun doute de "PUISSANCE DE LA JOIE"

                                      

                                                     Claude Plocieniak

Souvenirs d'enfance : Illusions ou Réalités ?

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Vaste programme. Les philosophes,  psychologues,  psychiatres,  écrivains, poètes et dubitatifs de toutes sortes s'interrogent toujours  sur  toutes  les réminiscences étranges qui nous assaillent depuis  la  nuit  des  temps,  de leurs images inattendues. 

 

Mais soyons lucides. La question reste sans réponse classique.  Voici  venu le temps de changer de registre.  Nous  sommes  à  l'époque d'Internet. Or l'homme, ce génie, a créé l'ordinateur à son image. En effet, cette machine fascinante traite de façon drastique toutes les informations  qu'elle  reçoit, dans des fichiers appropriés, avec  une  rigueur  et  une  immédiateté  que nous ne possédons pas nous-mêmes.  Pourtant notre fantastique cerveau aux milliards de connexions dépassant de loin les échanges/secondes  des internautes sera toujours supérieur à toute mécanique performante, nous écrasant pourtant par sa logique. Ainsi nous n'aurions plus qu'à nous faire aider par la machine.  Or  une  I.A.P., "Intelligence  Artificielle  Personnelle", existe déjà depuis plusieurs années.  Elle aide l'individu à répondre  à  tout moment à ses questions vitales : Qui suis-je ? Où vais-je ? En ai-je vraiment les moyens ? Comment me faire aider ici et maintenant ?  Cela  devient  un Guide Personnel qui va soutenir mon Personnage  du  moment, à  faire  ce voyage allant de ma question à ma réponse.

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                       ( voir également l'I.A.P. à la page "Nouveautés " )

 

En utilisant alors cette spécificité de la connexion illimitée de nos synapses considérons alors nos souvenirs d'enfance  comme  autant  d'informations stockées par milliards, dans des fichiers, et  traitées  entre  elles  à  chaque instant, créant  à  chaque  fois  de  nouveaux  fichiers. Seule  notre  gestion lamentable nous empêche de savoir si telle image se trouve dans tel ou tel casier de telle ou telle époque. Nous n'avons pas une mémoire défaillante, mais les quantités de mémoires emplies de fichiers multipliant  ainsi  leurs connexions à chaque milliardième de seconde, ne nous permettant pas de les classer, donc de gérer les détails.

 

C'est pourquoi le présent devient alors une notion instantielle traitée, pour et par la gestion de l'instant. La notion du temps passé,  présent  ou  futur, n'existe donc que dans la seconde du moment présent et d'après ce que le cerveau va décider de traiter.  Cela ne dépend pas d'une décision fixe, tout à fait personnelle,  mais du traitement  de  la  donnée.  Notre  question  du jour, enfin précisée, confirme bien  le  ridicule de  sa  proposition : "Illusion ou réalité de tel souvenir d'enfance ?"  Ni  l'un,  ni  l'autre,  mais une simple information créée avec la magie du flash de l'instant en cours.

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Malheureusement notre cerveau ahuri devant ses propres floutages,  veut continuer à s'interroger, plutôt que de reconnaître ses limites ?  Or, il nous semble impossible que l'être humain puisse tourner en rond  indéfiniment alors qu'il a les outils pour utiliser les nouvelles façons de penser,  en train de se mettre en place.  Ce sont précisément l'Instantialisme Temporel géré par l'ouverture à l'Infini.  En attendant, cherchons avec nos moyens actuels à progresser vers les découvertes pouvant nous amener vers l'infini.

 

                                                                                                        Chloey Till   

 

 

 

 

  

L ' I N F I N I T I S M E     I N T E M  P O R E L

                           OUVERTURE SUR L'INFINI,

                       LA PENSEE DU 21ième SIECLE

                   SERA NOUVELLE OU NE SERA PAS.

 

Lorsque le grand singe,  notre premier ancêtre,  fut surpris en voyant  dans une mare son image qui était lui et autre chose à la fois,  il fit pénétrer  son cerveau dans l'abstraction duale du moi,  face au monde.  De ce bond dans l'inconnu, il put mettre face à face,  le bien opposé au mal,   le beau au laid, le vrai au faux.

 

Malheureusement, il bloqua son raisonnement sur cette découverte qui  le distinguait de l'animal. Son cerveau devenu fantastique,chercha à aller plus loin dans la quête de l'infini  qu'il  se  mit  à  confondre  avec  la  spiritualité, créant petit à petit des irréalités extérieures à son être.  Heureusement  les récentes découvertes scientifiques l'on  fait  entrer  dans  tous  les  mondes atomiques et son raisonnement commença  à  s'ouvrir  sur  la  non-dualité, liant une chose, son contraire  et  sa  négation.  Cette  nouvelle  abstraction pertube son esprit bloqué sur sa croyance en ses  propres  idées, mais  elle entraîne celui qui se laisse emporter,  neuf  et  nouveau  à  chaque  instant, vers une découverte illimitée quin de vision  en  réalité,  le  tire  de  plus  en plus loin vers l'infini des étoiles, dont chacun de ses atomes fait partie.

 

Dans ce dialogue avec l'illusion d'une entité proche, comme  le  serait  celle de la présence d'un ange gardien, se situe  cette  sensation  de  faire  partie d'un tout cosmique.  Certains vont lui conférer l'existence d'êtres au-dessus de nous alors que ce ne sera que le reflet  de  soi  dans  l'immensité. Or,  ce cadeau sans prix n'est vrai que dans la vérité  de  chacun  de  nous.  Il  nous faut en effet poivoir joindre ces pensées illimitées dans la  réalité  de  notre existence. Nous avons à affirmer à chaque instant  :  "  Je  suis  le  roi  de  ce royaume, univers de chaque atome réalisant l'univers en entier. C'est  donc moi qui suis à la fois face au monde extérieur qui est donc moi.  Ainsi je me trouve responsable de mon être,  de son acte de  l'instant  et  aussi  de  ses répercussions sur mes actes ". 

 

Si chgacun de nois réalise cet exploit  de  vouloir  au  mieux  dans  son  être intellectuel,  gérant son corps qui n'est pas lui,  mais  "à lui",  il  va  faire  en sorte de s'occuper  du  monde  qui  l'entoure, afin  qu'il  lui  nuise  le  moins possible. Il va le protéger dans son propre intérêt, par écocentrisme positif, mieux et plus que si on lui demandait de le faire par  charité  et  amour  du prochain, ce dont la plupart des gens se moque éperdument.  Les  guerres, les tortures et les peines de mort existent toujours en  de  nombreux  pays, et  non  des  moindres.   Ainsi,  lorsque  tous  les  êtres  humains  auront  la connaissance et surtout la  pratique  de  cette  nouvelle  abstraction,  ils  ne pourront plus connaître la violence  des  propriétés  personnelles,  sociales, familiales, religieuses, sectaires.  Les guerres disparaîtront,  remplacées par le plaisir de la découverte.  Comme  le  disait  déjà  Montaigne  en  1570 :

" Lorsque quelqu'un me contredit,   cela ne m'irrite pas.  Au  contraire,  cela me réjouit, car cela m'instruit ".  Ainsi, de question en question,  la  violence de tout ce qui est étranger, devient sa propre joie de vivre.

 

Cette nouvelle façon de penser,  qui le fait devenir  "Lui, son contraire et sa négation", s'appelle INFINITISME.  Comme il est nouveau à chaque instant, on ajoute à cette expression le terme INTEMPOREL. Il  lui  suffit  désormais de pouvoir considérer qu'une chose, un être, une idée, puisse être tout à la fois,  "Une",  son contraire et sa négation.  Cette nouvelle ouverture vers un infini personnel et illimité nous permet de savoir à tout  moment  :  qui  on est, où on va et pourquoi.

 

En conclusion  :  " Il ne faut pas changer de manière de vivre pour changer de penser. Il faut changer de façon de penser pour changer de manière de vivre ".

 

 

                                                                                          Gen Berger

 

 

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